Date de décès : 23
octobre 1984
Nom : Oskar
Josef Bschließmayer
BIOGRAPHIE :
Fils d’un agent d’assurances, Oskar
Josef Bschließmayer
voit le jour le 13 novembre 1922, à Vienne en Autriche. Après le dicorce de ses
parents, en 1928, il est pricipalement élevé par sa grand-mère. Parallèlement à ses études, le
jeune homme suit des cours d’art dramatique. Il se produit alors dans des
cabarets viennois, participe à plusieurs émissions radiophoniques, et figure
dans quelques productions cinématographiques germaniques. À dix-huit ans, il se
joint à la prestigieuse troupe du Burgtheater, tout en effectuant son service
militaire dans l’armée allemande.
En 1944, devant les horreurs de la
guerre, Oskar déserte
Dans les années cinquante, Oskar
Werner se consacre essentiellement à la scène. Ses interprétations dans
«Hamlet» (1953) au théâtre de Francfort et dans «Le prince de Hambourg» (1954)
à Berlin, lui valent les critiques les plus élogieuses. Il choisit
méticuleusement ses rôles pour le cinéma et tourne peu, seulement six films en
dix ans, parmi lesquels : «La légion des damnés» (1951) d’Anatole
Litvak, «Les derniers jours d’Hitler» (1955) de G.W.
Pabst et «Lola Montès» (1956) de Max
Ophüls. En 1958, il réalise pour la télévision «Ein gewisser Judas» sous le
pseudonyme d’Erasmus Nothnagel.
L’année suivante, il monte sa propre troupe théâtrale,
En 1961, Oskar Werner est choisi par
François
Truffaut pour interpréter le jeune
allemand Jules dans «Jules et Jim» aux côtés de Jeanne
Moreau et d’Henri
Serre. Le film, qui raconte l’histoire de deux amis artistes épris de la
même femme, est un immense succès, apportant à ses trois protagonistes une
renommée internationale. En 1965, il donne la réplique à Vivien
Leigh et Simone
Signoret dans «La nef des fous» de Stanley
Kramer. Son rôle du docteur aigri
Willie Schumann lui rapporte un prix de la critique new-yorkaise. L’année
suivante, il décroche un Golden Globe du meilleur second rôle masculin pour
«L’espion qui venait du froid» de Martin
Ritt. En 1967, il retrouve Truffaut, pour l’adaptation d’une œuvre de Ray
Bradbury «Fahrenheit 451» avec Julie
Christie. Mais le tournage de ce dernier film s’avère relativement
difficile, altérant les relations entre les deux hommes. Ils se quittent donc fâchés.
Par la suite, Oskar Werner apparaît
une dernière fois à l’écran dans «Le voyage des damnés» (1976) de Stuart
Rosenberg. Il participe encore à quelques représentations théâtrales, puis
se retire dans sa propriété du Liechtenstein. Il sombre alors progressivement
dans l’alcool et meurt le 23 octobre 1984, dans une chambre d’hôtel de Marbourg-sur-le-Lahn,
en Allemagne, victime d’une crise cardiaque.
FILMOGRAPHIE :
1938 o L’argent tombe du ciel ( geld fällt vom
himmel / Tüchtig, tüchtig, die
pasemanns ) de Heinz
Helbig avec Signe Hasso
1939 o Hotel Sacher – de Willy Birgel
avec Sybille Schmitz
o Leinen aus Irland – de Heinz
Helbig
avec
Irene von Meyendorff
1948 o L’ange à la trompette ( der engel mit der posaume ) de Karl Hartl
avec Paula Wessely
o L’ange à la
trompette ( the angel with the trumpet / angel with a trumpet ) de Karl
Hartl &
Anthony
Bushell avec Maria Schell
·
Version anglaise de « der engel mit der posaume»
1949 o Premières vacances ( the wonder kid /
entführung ins glück / wonder boy ) de Karl Hartl
avec Sebastian Cabot
o Eroica – de Walter Kolm-Veltée
avec
Edward Balser
o Ruf aus dem äther / Piraten der berge –
de Georg C. Klaren
avec Fritz Imhoff
o Un sourire dans la tempête ( ein lächeln im sturm ) de René Chanas
avec Curd Jürgens
1950 o Das gestohlene jahr – de Wilfried Fraß
avec Fita Benkhoff
1951 o La légion des damnés / Le traître ( decision before dawn ) de
Anatole Litvak
avec
Richard Basehart
1955 o Les derniers jours d’Hitler / Le dernier acte ( der letzte akt ) de
Georg Wilhelm Pabst
avec
Albin Skoda
o Espion, colonel Redl ( spionage ) de Franz Antel
avec
Barbara Rütting
1956 o Lola Montès – de Max Ophüls
avec Martine Carol
o Mozart (
reich mir die hand, mein leben / the life and loves of Mozart / the life of
Mozart ) de
Karl Hartl avec Nadja Tiller
1961 o Jules et Jim – de François Truffaut
avec
Jeanne Moreau
1965 o La nef des fous ( ship of fools ) de Stanley Kramer
avec
Vivien Leigh
·
Prix
NYFCC du meilleur acteur par le cercle des critiques de cinéma de New York, USA
1966 o L’espion qui venait du froid ( the spy
who came from the cold ) de Martin Ritt
avec Richard Burton
·
Golden
Globe du meilleur second rôle masculin, USA
1967 o Fahrenheit 451 – de François Truffaut
avec
Julie Christie
o Interlude – de Kevin Billington
avec
Donald Sutherland
1968 o Les souliers de Saint-Pierre ( the shoes of the fisherman ) de
Michael Anderson
avec
Anthony Quinn
o CM The
shoes of the fisherman – de
Floyd L. Peterson
avec
Vittorio De Sica
·
Seulement
apparition
1976 o Le voyage des damnés ( voyage of the damned ) de Stuart Rosenberg
avec
Faye Dunaway
Remerciements à Angélique CHMILEWSKY
© Philippe PELLETIER pour Les Gens du
Cinéma (mise à jour 27/12/2004)